Gaël Loric est PDG et cofondateur de Socratiz, une agence de conseil-action en supply chain. Spécialisée dans l’accompagnement des dirigeants du COMEX, Socratiz aide les entreprises de tous secteurs à faire de leur chaîne d’approvisionnement un moteur de croissance.
Pour quels défis logistiques vous consulte-t-on aujourd'hui chez Socratiz ?
On nous consulte principalement dans trois cas de figure.
- Le premier, c’est lorsqu’une entreprise est en croissance et qu’elle souhaite se développer en adaptant sa stratégie d’achat, d’approvisionnement ou encore son réseau logistique et son organisation de transport.
- Le deuxième, c’est lorsqu’une entreprise va moins bien et qu’il faut se restructurer pour optimiser les coûts et accompagner une baisse des volumes.
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Enfin, nous accompagnons des entreprises dans la transformation de leur supply chain, en identifiant des axes d'innovation. Par exemple, nous étudions en ce moment comment intégrer l'IA sur des entrepôts logistiques.
Quelle est l’expertise apportée par Socratiz à ses clients ?
Avant d’entrer dans l’opérationnel et la définition d’un schéma directeur, nous aidons les entreprises à clarifier leur vision business. Quelles sont leurs promesses de livraison aux clients ? Quelle est leur stratégie financière ? Etc.
Une fois la vision définie, notre rôle est de la traduire en éléments logistiques et transports, afin d’être certains que le modèle stratégique qu’on préconise soit réellement implémentable. Ensuite, il reste encore de nombreux arbitrages à effectuer. L’un d’entre eux, c’est de décider si on internalise ou si on externalise sa logistique.
Quand est-ce que l'externalisation est pertinente selon vous ?
Avec l’externalisation, on va profiter de la spécialisation de prestataires dont la logistique est vraiment le cœur de métier, et qui ont développé des bonnes pratiques sur plein de clients différents. C’est une solution intéressante pour des entreprises qui ont besoin d’une logistique qui accompagne leur croissance.
Imaginons une entreprise qui a besoin de 6000 m2 aujourd’hui et de 12 000 m2 plus tard dans l’année. Si vous internalisez, vous allez devoir prendre 12 000 m2 tout de suite ou alors prendre 60002 m2 mais devoir déménager dans 6 mois ou un an. Tout cela entraîne des surcoûts. Alors qu’un prestataire vous offre de la souplesse et s'adapte à votre développement.
Comment accompagnez-vous des entreprises dans leur démarche d'externalisation ?
Ce qu'on dit souvent à nos clients, c'est qu'externaliser sa logistique n'est pas de la sous-traitance. Si on le voit sous cet angle, on risque de rater le coche. C'est un partenariat. Il faut trouver le prestataire qui corresponde à son type d'activité, à sa typologie de flux, et qui est cohérent par rapport à ses volumes.
Nous aidons donc nos clients à trouver le bon partenaire. Celui qui a de bonnes références, qui est mature en termes d'organisation humaine, et qui a des outils informatiques pertinents et une véritable maîtrise IT.
Enfin, nous allons formaliser ces attentes dans un cahier des charges. C'est essentiel pour que la relation fonctionne bien. Il y a trop d'entreprises qui parlent avec leurs prestataires seulement quand quelque chose ne va pas. Alors qu'il faut se parler tout le temps, comme dans toute relation professionnelle.